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Et elle se perdit dans les nuages...

29 août 2010

Je suis maintenant bien installée ici, je me suis

     Je suis maintenant bien installée ici, je me suis trouvée une chambre en collocation dans un appart typiquement tchèque avec une légére inspiration "Art Nouveau". On est quatre : Natashka une russe, Vika une moldave et Adad un américain. Je me sens chez moi, sensation étrange et nouvelle. Le hasard est de mon côté, mon voisin de chambre travaille dans l'audio-visuel ce qui nous fait pas mal de sujets de conversations potentiels. Je dis bien potentiels parce que mon anglais laisse encore à désirer.

     C'est en me voyant me promener dans l'appart avec une bière à la main (on ne se refait pas) qu'Adad m'interpella et me proposa de me faire découvrir Prague le soir. On a rejoint quelques uns de ses amis dans un magnifique bar à la déco vintage, de vieilles photos des années 5o trônaient sur chaque murs. Les gens étaient extrêmement ouvert, ils discutaient sans mal et prenaient le temps de me comprendre. Parmi nous un mexicain, peintre de vocation, me proposera plus tard dans la soirée de peindre mon portrait à l'occasion, il semblerait que j'ai "a very particular face". Ce n'est pas la première fois que j'entends ça, une pointe de nostalgie me poussa à accepter.
     J'ai vite assimilé que les taverniers n'avaient qu'une règle d'or : "Que ton verre ne soit jamais vide". Au bout de quelques heures une bataille des plus violentes commençait à faire rage au bord de mes sinus, le mélange d'alcool et d'attention permanente pour tenter de comprendre des bribes de conversation ne me sied pas trés bien. La suite de l'histoire est assez classique, un garçon à toujours de mauvaises attentions derrière la tête et mon refus fut catégorique, quelque soit le pays c'est toujours la même ritournelle. 

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29 août 2010

(écrit le 24 août 2010) Je suis à Prague depuis

(écrit le 24 août 2010)

     Je suis à Prague depuis hier soir. On est partit à 5h du matin avec mon père et ma belle mère, évidemment le départ ne pouvait pas se passer sans encombre : en deux minutes les coutures de ma valises se déchirent. L'épreuve commence, l'ancienne Fanny et son matérialisme n'ont déjà plus leur place. Durant les premières heures la route a été catastrophique, des cascades d'eau menaçaient le pare-brise de la voiture, la visibilité était nulle et les roues étaient en aqua planning de façon quasi permanente. Ma belle mére poussait des gémissements de terreur à un rythme régulier et moi j'évacuais mon stress par diverses grimaces faciales, j'espérais secrètement avoir une crise cardiaque tant la situation était intenable, à chaque seconde je nous voyais faire qu'un avec le décor. Et puis doucement le jour s'est levé, la pluie s'est amoindrit, et la frontière allemande à montrer le bout de son nez. La traversée du pays a été longue mais les paysages étaient splendides : d'immense forêt de pins à perte de vue. Malheureusement j'ai de plus en plus de mal à profiter réellement des voyages en voiture, l'angoisse finit toujours par monter et je ne désire qu'une chose à partir de là : mettre le pied à terre et mon poing dans la carcasse de la voiture. Et puis miracle : Ceskà Republika. Mon angoisse s'est transformée en excitation extrême, la radio a commencé à vociférer une chanson que j'écoutais tous le temps gamine, je commence à chanter à tue tête avec un énorme sourire sur les lèvres.

     La campagne tchèque est légèrement vallonnée avec des grandes étendues entrecoupée de petite forêt de pins, chaque village à sa petite église colorée et les bâtisses ont souvent beaucoup de charmes. Le macadam défile et les habitations se font de plus en plus présentes : nous voilà à Prague. J'ai de suite apprécier la ville, ont pourrait qualifier l'architecture de bordel monstrueux : de magnifiques bâtisses côtoient des taudis en ruines. J'aime ce désordre, voilà une ville à mon image me suis-je dis.

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Et elle se perdit dans les nuages...
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